Depuis que j’ai l’âge de dire que je veux des enfants, une chose a toujours été claire pour moi : je ne voulais pas allaiter. 


« Souhaitez-vous allaiter ? » Lorsque je suis arrivée à l’hôpital pour accoucher, il s’agit de la première chose qu’on m’a demandée. Au moment où j’ai refusé, je me suis sentie jugée. Je ne pensais jamais me faire « mom shame » par rapport à une décision prise pour préserver ma santé mentale. 


Tous les jours que j’ai passés à l’hôpital (six au total), on m’a demandé si j’allais allaiter. Par la suite, en arrivant à la maison, l’infirmière du CLSC m’a fait sentir coupable en me disant que mon bébé ne prenait pas assez de poids et que si je l’allaitais, le problème ne serait pas là ! Elle m’a aussi dit que ma fille n’aurait pas tous les anticorps dont elle avait besoin si elle ne buvait pas mon colostrum. Je suis très consciente des bienfaits de l’allaitement et j’admire les mamans qui le font. Toutefois, pour moi, ce n’était tout simplement pas envisageable. 


Le biberon a sauvé mon post-partum. Ainsi, j’ai été capable de récupérer de ma césarienne, et mon conjoint a créé des liens très forts avec notre fille. Au bout du compte, je crois qu’une maman saine d’esprit et heureuse est la meilleure chose pour un bébé.


À toutes les mamans qui ne souhaitent pas allaiter, ne vous sentez pas coupable. Votre bébé a besoin d’une maman en santé et heureuse. Quant à tous ceux et celles qui vous diront que vous ne faites pas le bon choix, envoyez-les promener en donnant le biberon à votre bébé, en le berçant et en l’aimant, tout simplement !